La montée en puissance de l'IA dans la Silicon Valley : Entretien avec Brad Gerstner

La réussite de Brad Garner dans le monde des investissements

• Si nous avions commencé cela il y a 30 ans, un jeune de 29 ans aujourd'hui aurait plus de 250 000 $ dans son compte d'investissement Amérique. Wow, il est difficile de détester le capitalisme, il est difficile de détester l'Amérique, n'est-ce pas ? Il est difficile d'être financièrement indifférent lorsque vous ouvrez votre compte d'investissement Amérique sur votre appareil mobile et que vous réalisez que vous aussi êtes un participant et un gagnant de ce système.

• CEO et co-fondateur ici Co, beaucoup d'entre vous connaissent mon ami Brad Garner, c'est un investisseur incroyable et un leader dans la Silicon Valley. Aujourd'hui, nous allons en savoir un peu plus sur son parcours, sa vision du monde, les tendances majeures du passé et les tendances à venir. Aujourd'hui, qu'en est-il de la situation macroéconomique aux États-Unis ? Nous allons découvrir un programme vraiment génial qu'il est en train de créer, appelé investir en Amérique, qui peut réaligner notre pays avec le capitalisme du marché libre, la croissance, en rassemblant tout le monde. Je suis impatient de discuter avec Brad aujourd'hui. Je suis Joe Lonsdale, bienvenue dans American Optimus. Brad, merci d'être ici aujourd'hui, content d'être à Austin, Joe. Brad, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours, vous êtes un investisseur incroyable, un pilote travaillant sur des projets très intéressants en ce moment, d'où venez-vous ?

• J'ai grandi dans l'Indiana, mon père était le premier de sa famille à aller à l'université, il était fils unique, donc son père a tout sacrifié, de même que sa mère, pour qu'il puisse réussir. Il est devenu ingénieur et a décidé en 1977 de se lancer seul et de créer une entreprise de fabrication de pièces automobiles dans une petite ville du nord-ouest de l'Indiana. Le seul problème avec cette stratégie, c'est qu'il avait une jeune famille de quatre enfants, les taux d'intérêt étaient à deux chiffres, l'inflation était à deux chiffres, nous avions un embargo pétrolier au Moyen-Orient, les Japonais ravageaient notre industrie automobile et nous avions des otages en Iran. Il n'y avait pas de capital-risque en Indiana. Quand on lançait une entreprise, on hypothéquait sa maison, sa voiture et on risquait tout. J'étais au collège et j'ai observé cette lutte héroïque pendant cinq ou six ans, mais cela n'a finalement pas fonctionné pour mon père, il a refusé de faire faillite, il a travaillé le reste de sa vie pour rembourser tout l'argent qu'il avait emprunté à la banque. Cela a été difficile, il a sacrifié tout sa vie pour nous. Il a conduit des voitures anciennes, a vécu très humblement.

• Bien sûr, les petits-enfants ont été surpris quand il est décédé et qu'il leur a laissé 25 000 $ à chacun, ce qui était une somme extraordinaire. Je n'avais jamais eu d'argent, je n'avais jamais eu de compte d'investissement. De nombreuses façons, étant donné que mes parents luttaient financièrement, j'étais exclu. Mais lorsque j'ai reçu ces 25 000 $, j'étais vraiment déterminé à les faire fructifier. J'ai ainsi commencé à faire du day trading pour financer mes études de droit et de commerce, et j'ai obtenu ma série 7 et 63 à l'école de droit. C'était en quelque sorte mon chemin pour comprendre ce qui avait causé la chute de mon père. Nous avons tous des dragons à combattre qui sont le produit de notre enfance, et c'était mon dragon à moi.

• Et concernant le day trading, je suppose que la personne moyenne ne devrait probablement pas faire de day trading. Comment avez-vous appris à le faire ? Quelle était la théorie à l'époque ?

• J'avais une fascination dès le lycée, j'étais déjà en train d'ouvrir le journal avant les cours pour étudier les actions. J'avais un penchant mathématique et un intérêt dans ce domaine. Et franchement, c'était juste ma façon de tenter de gagner de l'argent. Je ne peux pas dire que j'avais étudié intellectuellement et que c'était une façon raffinée de gagner de l'argent, mais il me semblait que je pouvais étudier une entreprise, étudier les tendances des actions et trouver des erreurs de valorisation.

• La première fois que j'ai acheté une action, ce n'était pas la meilleure raison de l'acheter, mais j'ai acheté IBM. Ils venaient de nommer un nouveau PDG, et le PDG s'appelait Lou Gerstner. Je n'avais aucune relation avec lui, mais j'ai tout de suite été attiré par le fait qu'il était une personnalité connue et qu'il écrirait finalement le livre 'Les Éléphants savent danser'. Il a vraiment transformé IBM à ce moment-là, et j'ai réalisé un bénéfice sur cette première action. Ensuite, je me souviens être assis à l'école de commerce en 1999, je m'asseyais à l'arrière de la salle de classe parce que nous avions des terminaux Bloomberg à l'extérieur de nos salles de classe. Je pouvais donc sortir discrètement, prétendre aller aux toilettes et faire un peu de trading. À cette époque, c'était l'apogée de l'Internet 1.0, je me souviens d'entreprises comme CMGI qui atteignaient 2 000 $ par action et qui augmentaient de 10 à 20 %.

• Je ne déplaçais pas une grande somme d'argent, mais j'étais capable de le faire, et j'ai finalement obtenu mon diplôme sans dette, je suis allé à l'école de commerce de Harvard sans dette, je me suis impliqué dans le monde de la technologie. Vous avez lancé votre propre fonds en 2008 avec 3 millions de dollars provenant d'amis et de la famille, c'est bien ça ?

• Le véritable parcours a commencé en 1999. J'étais déterminé à arriver à la Silicon Valley, comme beaucoup d'autres étudiants à ce moment-là. J'étais venu rencontrer certaines startups à l'époque, notamment une qui me vient à l'esprit est Tellme, et une autre était un petit moteur de recherche appelé Google. Ma camarade de classe qui est devenue ma femme a décidé de rester à Boston. J'avais rencontré David Fialkow et Joel Cutler, qui envisageaient de lancer leur propre société de capital-risque. Je me suis associé à eux pour les aider à lancer leur première entreprise, une société appelée NLG, une entreprise de voyage en ligne précoce que nous avons vendue à Barry Diller en 2001. Je suis devenu co-PDG de cette entreprise. J'ai vraiment aidé à lancer la première entreprise, nous avons créé deux autres entreprises, j'ai fondé Open List que nous avons vendue à une entreprise publique à Seattle, et Room 77 que nous avons vendue à Google. Je suis revenu du côté des investissements, je savais que je voulais créer ma propre entreprise, et l'idée était vraiment de construire un fonds mixte axé sur le capital-risque en Silicon Valley, investi par un fondateur, qui investirait du capital-risque précoce jusqu'aux marchés publics.

• Vous avez été très fort pour identifier certaines grandes tendances. Parlez-nous un peu plus de votre philosophie d'investissement, vous gérez des milliards de dollars maintenant après avoir eu 15 très bonnes années. Quelles sont certaines des tendances que vous avez observées ? Comment abordez-vous l'investissement ?

La réussite de Brad Garner dans le monde des investissements

L'évolution des entreprises à l'ère de la technologie

• La technologie a révolutionné la manière dont les entreprises opèrent et se développent. Autrefois axées sur la recherche, les entreprises sont désormais confrontées à des défis totalement nouveaux.

• Avec l'avènement de l'iPhone en 2008, une transformation majeure s'est produite. Les icônes sur la page principale ont commencé à évoluer, indiquant un changement imminent dans la manière dont les applications sont devenues centrales au lieu de la recherche.

• Des entreprises comme Uber et Airbnb ont su tirer parti du graphique social pour devenir des applications influentes, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis des moteurs de recherche.

• Le passage au cloud a également joué un rôle essentiel. Malgré les préoccupations initiales concernant son coût et sa sécurité, le marché a fini par reconnaitre ses avantages.

• Cela a conduit à des investissements précoces dans des entreprises telles que Snowflake, quo et HubSpot, qui ont fortement contribué aux rendements.

• La montée en puissance de l'intelligence artificielle (IA) est désormais incontournable. Prévue pour surpasser les révolutions précédentes telles que l'internet, le mobile et le cloud, l'IA offre des opportunités exceptionnelles malgré la cyclicité du capital-risque.

• Le secteur de l'IA continue de susciter un vif intérêt, avec des levées de fonds de 100 à 200 millions de dollars et une compétition intense dans la Silicon Valley.

L'évolution des entreprises à l'ère de la technologie

L'augmentation de la productivité en génie grâce à l'utilisation de Code Whisper

• Code Whisper a signalé une augmentation de 56% de la productivité en génie suite à son utilisation.

• Des entreprises telles que Meta ont augmenté leur effectif en génie de plus de 20% par an au cours des cinq dernières années. Toutefois, ils envisagent maintenant de maintenir cet effectif à 1 à 2% au cours des prochaines années.

• Cela signifierait d'abord faire plus avec le même nombre de personnes.

• Le passage suivant concerne les centres d'appels et autres domaines où il est possible d'obtenir des scores de promoteur net plus élevés avec moins de personnel.

• En 2023, des tests ont été réalisés dans les centres d'appels, avec les équipes de vente et les ingénieurs. En 2024, les déploiements commenceront à montrer des gains. Il ne s'agira pas de licenciements massifs, mais de transformations.

• En 2025 et au-delà, ces transformations devraient réellement s'accentuer. Par exemple, Byte Dance, une société dans laquelle nous avons investi, compte environ 40 000 modérateurs de contenu. Ils prévoient une réduction de 90% de ces effectifs au cours de l'année prochaine, car ce travail peut être plus efficacement réalisé par l'intelligence artificielle. Ce sera probablement le moment le plus perturbateur sur les marchés du travail dans l'histoire du capitalisme moderne au cours des cinq prochaines années.

L'augmentation de la productivité en génie grâce à l'utilisation de Code Whisper

Création de programmes d'investissement pour l'Amérique

• Nous avons mis en place les organisations 501c3 et C4. J'ai reçu une grande aide de la part de personnalités comme Matt Lra, qui est connu pour avoir impulsé de nombreuses réformes, y compris les zones d'opportunité, et qui est respecté par les deux bords politiques.

• Je mets des millions de dollars pour soutenir cette cause, et nous invitons d'autres à se joindre à nous. Il s'agit de défendre le capitalisme du marché libre américain en donnant du pouvoir à chaque famille. Oui, cela profitera de manière disproportionnée à ceux qui sont actuellement exclus du système.

• Lors d'un événement avec l'ancien président Clinton, une personne a soulevé la question de savoir si seuls certains groupes de personnes devraient bénéficier de ce programme, et si l'investissement devrait être limité à certaines entreprises. Clinton a répondu que cela doit être universel pour rassembler les gens, et que si le S&P 500 est suffisant pour tous les Américains, il en va de même pour ce programme.

• Il est important de ne pas laisser des idées idéologiques perturber ce projet, car notre objectif est d'offrir les avantages du capitalisme et des marchés libres à tous.

• Il est crucial de mettre en place des mesures proactives pour faire face aux défis futurs, notamment liés à l'intelligence artificielle et à la désélection de nombreux emplois. Je vais me battre avec détermination pour cette cause, car je pense qu'elle est fondamentale pour l'avenir du pays.

Création de programmes d'investissement pour l'Amérique

La lutte contre l'inflation et l'optimisme économique à venir

• L'auteur de l'article exprime ses doutes quant à la volonté du Congrès et des candidats républicains à la présidence de soutenir de nouveaux stimuli fiscaux.

• Il prévoit une augmentation de l'austérité du côté fiscal à Washington, car la politique monétaire est déjà très restrictive avec un resserrement quantitatif en cours et des taux d'intérêt de plus de 2 %, les plus élevés depuis plus de 20 ans.

• Selon lui, cette situation devrait conduire à une baisse de l'inflation, avec des baisses de taux d'intérêt anticipées pour l'année prochaine. Il évoque également un potentiel super cycle qui stimulera l'économie grâce à des économies de coûts et à une expansion des marges.

• Il souligne la nécessité de mettre de l'ordre dans les finances publiques pour éviter des déficits massifs et une dette nationale insoutenable.

• L'auteur évoque des inquiétudes concernant l'octroi massif de prêts bon marché, la remise de dettes étudiantes et les dépenses excessives à Washington. Il craint la répétition des événements inflationnistes des années 70.

• En ce qui concerne la technologie, il évoque une lettre adressée à Mark Zuckerberg sur la nécessité pour les entreprises technologiques de retrouver leur agilité et leur efficacité pour faire face à des défis économiques à venir. Il mentionne également des progrès notables dans ce domaine, notamment chez Facebook et Twitter, grâce à des mesures de rationalisation.

• Enfin, l'auteur se veut optimiste sur l'avenir, mettant en avant la capacité de l'humanité à surmonter les défis passés et à innover pour améliorer les conditions de vie. Il appelle cependant à une prise de conscience des conséquences négatives du progrès humain et à une action concertée pour les atténuer.

La lutte contre l'inflation et l'optimisme économique à venir

Conclusion:

Une conversation captivante avec Brad Gerstner, dévoilant les enjeux cruciaux de l'IA et du capitalisme pour l'avenir. Son engagement envers un programme d'investissement révolutionnaire pour l'Amérique ouvre la voie à une économie plus inclusive et innovante.

Q & A